Archives de Catégorie: Ligue des Champions

Idéal et ajustements : plongée dans le top niveau défensif mondial

Collectifs huilés, le City de Guardiola et l’Inter d’Inzaghi nous ont offert une finale haletante et très relevée tactiquement. Deux modèles de jeu maitrisés, couplés à des ajustements pertinents, qui définissent les standards défensifs actuels au plus haut niveau. Le sacre de City s’inscrit dans cette quête de l’ultra-contrôle, désormais achevée par Guardiola et ses défenseurs.

Ruben Dias, meilleur central du monde, complète le triplé de Man City avec la Ligue des Champions

Idéaux

Inégalement crédité pour cette caractéristique, Simone Inzaghi est un coach innovant sur le plan offensif. Les schémas offensifs peu académiques qu’il développe ont nourri sa trajectoire ascendante.

Ancien attaquant, il aligne systématiquement 2 pointes. Si l’on devait résumer son idée offensive principale : il utilise cette paire pour créer une situation d’égalité numérique permanente entre la dernière ligne offensive de l’Inter et la défense de l’adversaire. Les courses sont multiples et la profondeur menacée en permanence.

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Le 4-2-4 de Guardiola : John Stones et le 5 + 5

Dernière évolution tactique en date du Catalan : un 4-2-4 sans latéraux et avec un défenseur central, John Stones, parfois aligné milieu défensif. Tentative d’explication du cheminement et de la logique du coach de Man City, qui tutoie son rêve ultime face à l’Inter à Istanbul.

L’organisation offensive de City face au Real : Ici une défense à Akanji – Dias – Walker, devant eux Rodri – Stones, plus haut Gundogan de Bruyne. Grealish Bernardo au large et Haaland devant. Un schéma modulable en fonction de plusieurs critères.

Sortie de balle, changement de rythme, et transition défensive : objectifs universels

Quel que soit le système ou l’animation d’une équipe, certains objectifs sont communs à tous les entraineurs du monde.

L’organisation offensive initiale, la sortie de balle, a pour but d’atteindre le camp adverse, ou d’éliminer les 2 premières lignes de l’adversaire, pour le forcer à reculer en bloc, sous peine d’être totalement déséquilibré.

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2019 Ajax: Another way of attacking

2019 Champion’s League semifinalist Ajax broke the rules of classic positional play in 2019. Rather than control and structure, Erik Ten hag based his game model on verticality and dynamism. Analysis of a revolution, made of tight angles, predictable passes, no mans’ land in midfield and offside forwards.

Hakim Ziyech, creative winner, levitating in this Ajax

The other positional play

During the last decade, Pep Guardiola’s (and his heirs’) influence made positional play the blueprint of analysis. According to this game model, a team would play out from the back, around a base of 3 players, the rest of the team would open triangles (or rather diamonds) of passes. The main idea would be to open opposition wide, to hide passes, and connect in the halfspaces, with a long time of preparation.

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Ajax 2019 : Une autre façon d’attaquer

Demi-finaliste de la C1 en 2019, l’Ajax d’Erik Ten Hag casse les codes du jeu de position. Au contrôle et à la structure, les Ajacides préfèrent la verticalité et le dynamisme. Analyse d’une révolution, faite d’angles fermés, de passes prévisibles, de no mans’ land au milieu, et d’attaquants hors-jeu.

Hakim Ziyech, ailier créateur en lévitation dans cet Ajax

L’autre jeu de position

Au cours de la dernière décennie, l’influence de Pep Guardiola et de ses héritiers a fait du jeu de position une référence de l’analyse. Selon ses principes de base, la sortie de balle s’articule autour d’une base à 3, le reste de l’équipe occupant harmonieusement la largeur du terrain pour ouvrir des triangles, (ou plutôt des losanges) de passes. L’idée principale étant de fixer au large, pour connecter à l’intérieur, avec un temps de preparation assez long.

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PSG : Sergio Ramos peut-il jouer central droit ?

  • Arrivé en star, Sergio Ramos vient fortement concurrencer la charnière Kimpembe – Marquinhos
  • La question de la défense à 3 se pose, alors que l’axe gauche est désormais trusté par 3 joueurs
  • Depuis son passage dans l’axe à Madrid (2011) il n’a quasiment joué qu’axe gauche
  • Analyse des enjeux d’un éventuel changement de côté, et/ou d’une défense à 3
Sergio Ramos, en contrôle face à Griezmann, lors du sacre de 2016

9 saisons quasi-exclusivement central gauche à Madrid

Arrivé au Real en 2005, Sergio Ramos évolue axe gauche depuis 2011, repositionné par Jose Mourinho. Depuis, il n’a joué axe droit que de façon extrêmement épisodique en club.

En stat, depuis septembre 2015, (source wyscout), voilà ce que ça donne :

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City – PSG : Paris doit casser la zone

  • Man City a trouvé son équilibre dans une formule bien définie
  • En ajustant leur pressing, les skyblues ont neutralisé la création et la profondeur parisienne
  • Quels réglages pour leur répondre ?
City en contrôle de l’explosivité d’Mbappe

City s’est trouvé sans ballon

Après des années inégales dans ce registre, Guardiola a finalement trouvé ses hommes et sa formule en ce qui concerne la stricte phase défensive.

Un bloc court, structuré et compact, organisé en 4-4-2.

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Animation défensive de l’Atalanta : Agressivité et densité dans un système atypique

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Palomino, central de l’Atalanta au contact de Dybala lors de Juve – Atalanta

  • En phase défensive, Gasperini adopte un système atypique : le 5-2-1-2
  • L’Atalanta défend à mi-chemin entre l’individuelle et la zone
  • Avec la responsabilisation et l’agressivité inhérentes à l’individuelle
  • Et la densité autour du ballon, inhérente à la zone

Dans cet article, nous détaillerons le système et l’animation défensive de l’Atalanta à travers 5 points :

  • Le rôle des attaquants et des milieux axiaux
  • Le rôle des latéraux
  • Le rôle des centraux
  • Les différences entre le bloc médian haut et le bloc médian bas
  • Les approches choisies par ceux qui sont parvenus à les déséquilibrer

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BVB 2–1 PSG (2/2) : Analyse de la transition défensive du PSG

Au-delà de sa pauvreté avec ballon, l’autre aspect important dans l’échec du PSG à l’aller était sa transition défensive. Les Parisiens ont d’abord été pénalisés par leur énorme déchet. Après les ballons perdus, ils ont reculé. Le BVB a pu jouer vers l’avant dans un trop grand confort, et Haland a puni le PSG par 2 fois.

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Haland, cauchemar des Parisiens dans cette première manche

343 vs 343 : L’animation défensive du PSG 

Avec ces 2 systèmes similaires, l’enjeu pour Paris défensivement était le même que pour le BVB : contrôler la profondeur sans avoir une supériorité numérique derrière.

Les Parisiens appliquaient une pression « totale » sur la relance du BVB :

  • Les 3 attaquants sur 3 défenseurs
  • Verratti et Gueye en 1v1 face à Witsel et Can, avec une orientation particulièrement « homme » plutôt que « zone » qui a créé un certain appel d’air.

En théorie, le coulissement de la défense devait créer une défense à 4 (les 4 restants, alors que Kurzawa était sorti sur Hakimi (ou Meunier sur Guereiro)) face aux 3 attaquants du BVB. Et donc, une supériorité numérique (+1). En théorie seulement. Lire la suite

BVB 2–1 PSG : Analyse de l’animation offensive du PSG

Organisé en 5-4-1 face au 3-4-3 du PSG, le BVB a globalement contrôlé l’animation offensive parisienne. Prévisibles et coupables d’un certain déchet technique, les hommes de Tuchel n’ont pas su profiter des espaces offerts par les Allemands.

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Sauveur du PSG, Mbappe aura été globalement contenu par l’animation défensive du BVB

Paris vs bloc médian : La profondeur contrôlée par le BVB

Avec le ballon, Paris s’organisait en 3-4-3. Dans le style caractéristique de Tuchel, les Parisiens occupaient tous les couloirs verticaux du terrain, notamment les sacro-saints halfspaces, avec les ailiers intérieurs, les relayeurs et les centraux.

Sans le ballon, Dortmund s’organisait en 5-4-1. De fait, ce 5-4-1 vs 3-2-5 créaient une situation d’égalité numérique pour la défense du BVB face aux attaquants (3v3), alors que Paris construisait face au bloc médian/haut du BVB.

Les Allemands défendaient en zone, et c’est cette animation qui a conduit à leur efficacité. Lire la suite

Valence 4-1 Lille : Le 5-3-2 pris à défaut sur des détails

Battu 4-1 à Mestalla, le LOSC a pourtant réalisé une performance consistante. Organisés en 5-3-2, les Dogues ont bien géré la créativité des Valencians au cœur du jeu. En changeant leur fusil d’épaule, les Espagnols ont tout de même trouvé des solutions adaptées face à la défense à 5. Pour autant, 2 faits de jeu contraires ont fait basculer cette rencontre indécise.

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Le but d’Osymhen, récompensant le bon travail défensif des Lillois

5-3-2 efficace / Kondo et Parejo isolés

A l’initiative du jeu, et plus souvent propriétaires du ballon, les Valencians se sont heurtés à une bonne organisation défensive lilloise. Sur un modèle (5-3-2) proche de celui de Conte ou de Naggelsman (défense à 5 qui coulisse, animée en zone), les Nordistes ont sur contrôlé le jeu de position des Valencians, avec une bonne gestion de la largeur, et une attention très particulière portée à isoler le double pivot Kondogbia – Parejo. Lire la suite